Le diabète


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Le diabète, qu'est ce s'est ?

Qu'est-ce que le diabète ?

Le diabète est un trouble de l’assimilation, de l’utilisation et du stockage des sucres apportés par l’alimentation.
Cela se traduit par un taux de glucose dans le sang (encore appelé glycémie) élevé : on parle d’hyperglycémie.

Qu'est-ce que la glycémie ?

Les aliments sont composés de lipides (graisses), protides (comme la viande) et glucides (sucres, féculents).
Ce sont eux qui fournissent l’essentiel de l’énergie dont a besoin le corps pour fonctionner, passent dans l’intestin, puis rejoignent la circulation sanguine.
Quand on mange, le taux de sucre dans le sang augmente, les glucides sont alors transformés essentiellement en glucose.
Le pancréas détecte l’augmentation de la glycémie.
Les cellules bêta du pancréas, regroupées en amas appelés îlots de Langerhans, secrètent de l’insuline.
L'insuline permet au glucose de pénétrer dans les cellules de l’organisme : muscles, tissus adipeux, et le foie où il va pouvoir être transformé et stocké.
Ainsi la glycémie peut augmenter légèrement, puis revenir à un taux normal et le glucose être converti en réserves et en énergie.
Chez les personnes atteintes de diabète, ce système ne fonctionne pas.

La glycémie peut varier pour plusieurs raisons (alimentation, traitement, situations...).
Parvenir à l'équilibre glycémique est essentiel pour bien vivre son diabète au quotidien.
Ce qui suppose de comprendre les mécanismes et les circonstances qui font cette variation.
Les contrôles réguliers permettent de surveiller ces variations.
En adoptant les bonnes conduites, vous éviterez plus facilement les hypoglycémies et les hyperglycémies.

Dans le corps, la régulation de la glycémie est assurée grâce à un équilibre permanent entre différentes substances principalement hormonales.
Des substances qui font varier la glycémie.
Certaines substances comme l’insuline font diminuer la glycémie, tandis que d'autres, comme le glucagon, l’adrénaline ou l’hormone de croissance, la font augmenter.
L'alimentation et l'activité physique influent également sur la glycémie.

Défaillance du système de sécurité
Chez une personne non diabétique, la production d’insuline par le pancréas suit la courbe de la glycémie.
Il existe ainsi un système de sécurité qui évite à la glycémie de descendre trop bas.
Mais pour une personne diabétique, ce système de sécurité doit être ajusté en permanence, quel que soit son traitement.
Attention cependant, une prise trop importante d’insuline peut provoquer une hypoglycémie, et une quantité insuffisante peut conduire à une hyperglycémie.
Le dosage des médicaments chez les personnes atteintes de diabète est donc fondamental pour l’équilibre glycémique.

Des circonstances où glycémie varie
Dans certaines circonstances de la vie courante, la glycémie peut varier très fortement.
Une activité physique intense peut conduire à une hypoglycémie (car le simple fait de bouger contribue à faire baisser la glycémie).
Certaines sensations et émotions fortes (infection, douleur, stress, joie ou tristesse intenses (à l'annonce d'une bonne ou mauvaise nouvelle, par exemple) font, au contraire, monter la glycémie.
Et oui, même le coup de foudre peut être hyperglycémiant !

Si la glycémie joue au yoyo
Parfois, le corps ne réagit pas comme d’habitude et les glycémies jouent au yoyo.
Pour comprendre ces variations, il faut apprendre à bien se connaître grâce à l’autosurveillance glycémique et à l'échange d’observations avec son médecin.
Hyperglycémies et hypoglycémies font peur (surtout les secondes).
Il faut en comprendre les origines pour mieux les corriger et les anticiper.

Les 3 états de la glycémie :

  • Hypoglycémie Inférieur à 0.60g/l
  • Glycémie normale A jeun : entre 0.70g/l et 1.10g/l
  • 1h30 après un repas (post prandiale) : inférieur à 1.40g/l
  • Hyperglycémie à jeun Supèrieur à 1.10g/l
Parvenir à l'équilibre glycémique est essentiel pour bien vivre son diabète au quotidien.
Ce qui suppose de comprendre les mécanismes et les circonstances qui font varier la glycémie.

Examen et diagnostic : comment savoir si on a du diabète ?

Prise de sang pour le dosage de la glycémie
Un dosage de la glycémie est pratiqué en laboratoire : un diabète est avéré lorsque la glycémie à jeun est égale ou supérieure à 1.26 g/l, à deux reprises ou égale ou supérieure à 2 g/l à n’importe quel moment de la journée.

Les deux types de diabète

On distingue principalement deux types de diabète :

  • Le diabète de type 1 qui touche 10 % des diabétiques.
  • Le diabète de type 2 qui en touche 85 %.
  • Les autres types de diabète concernent les 5 % restants.

Le diabète de type 1

Le diabète de type 1, anciennement appelé diabète insulino-dépendant (DID) est habituellement découvert chez les sujets jeunes : enfants, adolescents ou adultes jeunes.

Les symptômes du diabète de type 1:
Les symptômes sont :

  • soif intense,
  • urines abondantes,
  • amaigrissement rapide.
Ce diabète résulte de la disparition des cellules bêta du pancréas.

L’organisme ne reconnaît plus ces cellules bêta et les détruit (les cellules bêta sont détruites par des anticorps et des cellules de l’immunité, les lymphocytes, fabriquées par l’organisme) :
on dit que le diabète de type 1 est une maladie auto-immune.
Le glucose ne pouvant entrer dans nos cellules retourne dans le sang.
Le taux de glucose dans le sang s’élève alors.

Les causes du diabète de type 1 On ignore pourquoi cette destruction des îlots de Langherans se produit, pourquoi chez certains et pas chez les autres.
Il existe une prédisposition génétique (familiale) mais les autres causes sont mal connues : l’environnement aurait également un rôle.

Le traitement du diabète de type 1
Le corps ne fabriquant plus du tout d’insuline, l’unique traitement actuellement est l’apport d’insuline :

  • soit sous forme d’injections (injection d'insuline avec une seringue ou un stylo)
  • soit avec une pompe à insuline (traitement par pompe), appareil portable ou implantable destiné à administrer l’insuline en continu.

Le diabète de type 2
Le diabète de type 2 apparaît généralement chez le sujet de plus de 40 ans ;
Cependant les premiers cas d’adolescents et d’adultes jeunes touchés apparaissent en France.

Le surpoids, l’obésité et le manque d’activité physique sont la cause révélatrice du diabète de type 2 chez des sujets génétiquement prédisposés.
Sournois et indolore, le développement du diabète de type 2 peut passer longtemps inaperçu : on estime qu’il s’écoule en moyenne 5 à 10 ans entre l’apparition des premières hyperglycémies et le diagnostic.
Dans le diabète de type 2, autrefois appelé non insulino dépendant (DNID), le processus est différent que dans le diabète de type 1.
Deux anomalies sont responsables de l’hyperglycémie :

  • Soit le pancréas fabrique toujours de l’insuline mais pas assez, par rapport à la glycémie : c’est l’insulinopénie.
  • Soit cette insuline agit mal, on parle alors d’insulinorésistance.
L'insuline ne peut plus réguler la glycémie et cette résistance épuise progressivement le pancréas qui finit par ne plus assurer une production suffisante d'insuline.
Ces deux mécanismes font que le glucose ne pénètre pas dans les cellules du corps et reste dans la circulation sanguine.
Le taux de glucose dans le sang n’est pas régulé par l’insuline.

Les causes du diabète de type 2
Il n'existe pas une cause précise mais un ensemble de facteurs favorisants :

  • une origine génétique : le facteur familial est tout à fait prépondérant.
    Des antécédents de diabète du même type sont souvent présents dans la famille.
  • des facteurs environnementaux : alimentation déséquilibrée, un manque d’activité physique, responsables du surpoids.
  • Quel est le traitement du diabète de type 2 ?
    Il est traité dans un premier temps par des mesures hygiéno-dététiques.
    Puis on a rapidement recours à des traitements anti diabétiques oraux ou injectables (injection d'insuline avec une seringue ou un stylo) dont l’efficacité n’est optimale que s’ils sont associés à une alimentation équilibrée et une activité physique régulière.

    Le diabète de type 2 étant une maladie évolutive, après l’augmentation progressive des anti diabétiques (escalade thérapeutique), des injections d’insuline seront proposées au patient lorsque la carence en insuline sera trop importante.

    Diabète et hérédité ?

    Le diabète est-il héréditaire ?
    Le poids de l’hérédité diffère selon qu’il s’agit du diabète de type 1 ou du diabète de type 2.
    Lorsque l’un des deux parents est diabétique de type 2, le risque de transmission à la descendance est de l’ordre de 40 % et si les deux parents sont atteints, le risque grimpe à 70%.
    Il n’est que de 5 % dans le diabète de type 1, plus précisément 6 % si le père est diabétique, 2-3 % si c’est la mère (mais 30 % si les deux parents le sont).
    Il est donc utile de se construire un arbre généalogique pour repérer les personnes de sa famille qui sont diabétiques et connaître son patrimoine génétique.

    Traitements

    Les complications du diabète
    Le but du traitement dans les deux cas est de normaliser la glycémie.
    Les hyperglycémies répétées et prolongées entraînent à long terme une altération des nerfs et des vaisseaux sanguins présents dans tout le corps.
    Ce sont les complications du diabète qui peuvent se traduire par une cécité, des atteintes des pieds pouvant conduire à des amputations, des infarctus et des accidents vasculaires cérébraux, des troubles de l’érection ou une insuffisance rénale.

    L'activité physique fait partie du traitement du diabète et aide à prévenir les complications.
    ->> Cliquez ici pour en savoir plus sur l'activité physique et le diabète

    Complications

    Complications aiguës du diabète:

    Acidocétose diabétique
    Il s'agit d'un état qui peut être fatal.
    Lorsque l’organisme manque d’insuline, il remplace le glucose par un autre carburant : les acides gras.
    Cela produit des corps cétoniques qui, eux, augmentent l'acidité de l'organisme.
    Symptômes :
    une haleine fruitée, une déshydratation, des nausées, des vomissements et des douleurs abdominales.
    Si personne n'intervient, une respiration difficile, un état de confusion, le coma et la mort peuvent survenir.
    Comment la détecter :
    une glycémie élevée, le plus souvent autour de 20 mmol/l (360 mg/dl) et parfois plus.
    Que faire : si une acidocétose est détectée, se rendre au service d’urgence d’un hôpital et contacter son médecin par la suite afin d’ajuster la médication.

    État hyperosmolaire
    Lorsque le diabète de type 2 n'est pas soigné, le syndrome hyperosmolaire hyperglycémique peut se manifester.
    Il s'agit là d'une véritable urgence médicale qui est fatale dans plus de 50 % des cas.
    Symptômes : l'augmentation des mictions, une soif intense et d'autres symptômes de déshydratation (perte de poids, perte de l'élasticité de la peau, assèchement des muqueuses, accélération du rythme cardiaque et hypotension artérielle).
    Comment le détecter : une glycémie qui dépasse 33 mmol/l (600 mg/dl).
    Que faire : si un état hyperosmolaire est détecté, se rendre au service d’urgence d’un hôpital et contacter son médecin par la suite afin d’ajuster la médication.

    Complications à long terme

    Pratiquement toutes les parties du corps peuvent subir les contrecoups d'un diabète mal contrôlé : le coeur, les vaisseaux sanguins, les reins, les yeux, le système nerveux, etc.
    Autant d’organes peuvent être touchés car, avec le temps, l’hyperglycémie affaiblit les parois des petits vaisseaux sanguins qui approvisionnent tous les tissus en oxygène et en éléments nutritifs.

    Troubles oculaires. Le diabète peut conduire à une détérioration progressive de la vision.
    Il peut aussi mener à la formation de cataractes et au glaucome, même à la perte de la vue.
    Les troubles oculaires constituent la complication du diabète la plus fréquente.
    Pratiquement toutes les personnes souffrant du diabète de type 1 en développent, tandis qu'ils touchent 60 % des diabétiques de type 2.
    La rétine est la partie de l’oeil la plus souvent touchée, mais d’autres parties peuvent l’être aussi.

    Neuropathie. La neuropathie est le nom donné aux affections qui touchent les nerfs et qui peuvent être passablement douloureuses, quelle qu'en soit la cause.
    Elle se forme dans les 10 premières années du diabète chez 40 % à 50 % des personnes diabétiques de type 1 ou 2.
    La neuropathie découle d'une mauvaise circulation sanguine (donc d'un apport en oxygène insuffisant pour les nerfs) et du taux élevé de glucose qui altère la structure des nerfs.
    Le plus souvent, le sujet ressent des picotements, des pertes de sensibilité et des douleurs qui se manifestent d'abord au bout des orteils ou des doigts, puis remontent progressivement le long des membres atteints.
    La neuropathie peut aussi toucher les nerfs qui contrôlent la digestion, la pression sanguine, le rythme cardiaque, les organes sexuels et la vessie.

    Sensibilité aux infections. L'élévation de la glycémie et la fatigue parfois engendrée par la maladie rendent les diabétiques plus à risque d'infections périodiques parfois difficiles à guérir.
    Il peut s’agir d’infections de la peau, des gencives, des voies respiratoires, du vagin ou de la vessie.
    En outre, le diabète peut ralentir le processus de cicatrisation, ce qui peut causer des infections récalcitrantes dans les plaies.
    Les infections aux pieds sont les plus fréquentes.
    En partie dues à la neuropathie, elles peuvent s’accompagner d’ulcères, et parfois même nécessiter l’amputation du pied en cas de gangrène.

    Néphropathie. Le terme néphropathie provient du grec nephros = rein.
    Le tissu des reins est constitué d'une multitude de minuscules vaisseaux sanguins qui forment un filtre dont le rôle est d'éliminer les toxines et déchets du sang.
    Comme le diabète cause des troubles vasculaires, les petits vaisseaux des reins peuvent en être affectés au point d'entraîner une détérioration progressive des reins qui se manifestera par divers problèmes, allant de l'insuffisance rénale à la maladie rénale irréversible.
    Notons que l'hypertension participe aussi considérablement à la néphropathie.

    Maladies cardiovasculaires. Le diabète contribue à l'émergence des maladies cardiovasculaires.
    Elles sont de 2 à 4 fois plus fréquentes chez les diabétiques que dans la population générale.
    Un taux élevé de glucose dans le sang contribue à la coagulation du sang.
    Avec le temps, le risque d'obstruction de vaisseaux sanguins près du coeur (infarctus) ou au cerveau (AVC) augmente.
    L'âge, l'hérédité, l'hypertension, l'embonpoint et le tabagisme accroissent aussi les risques.
    Les diabétiques de type 2 ont souvent un profil qui les rend au départ plus à risque de ce genre de maladie.

    En moyenne, les personnes diabétiques de type 2 mourront de 5 à 10 ans plus tôt que celles qui n’ont pas le diabète.
    Cela est surtout attribuable aux maladies cardiovasculaires.

    Préventions des complications

    Mesures préventives de base :

    Les personnes diabétiques peuvent prévenir ou du moins ralentir le développement des complications du diabète en surveillant et en contrôlant 3 facteurs : la glycémie, la pression sanguine et le taux de cholestérol.

    Contrôle de la glycémie.

    Atteindre et maintenir le plus souvent possible un taux de glucose sanguin optimal en respectant le protocole de traitement mis en place avec l'équipe médicale.
    Des études d’envergure ont démontré l’importance de bien contrôler la glycémie, peu importe le type de diabète.

    Contrôle de la pression sanguine.

    Viser une pression sanguine la plus proche de la normale possible et contrôler l'hypertension.
    Une pression sanguine normale aide à prévenir les dommages aux yeux, aux reins et au système cardiovasculaire.
    Vérifier la tension artérielle régulièrement.

    Contrôle du cholestérol.

    Au besoin, veiller à maintenir un taux de cholestérol sanguin le plus proche de la normale.
    Cela participe à la prévention des maladies cardiovasculaires, un problème important chez les diabétiques.
    Il est recommandé de faire un bilan lipidique annuel, ou plus souvent si le médecin le juge nécessaire.

    Au quotidien, quelques conseils pour prévenir ou retarder les complications
    • Passer les examens médicaux de suivi recommandés par l’équipe médicale.
    • Un bilan de santé annuel est impératif tout comme un examen des yeux.
    • Il est aussi important d'aller voir régulièrement le dentiste, car les diabétiques ont tendance à souffrir d’infections des gencives.
    • Respecter le plan d'alimentation établi avec le médecin ou le spécialiste de la nutrition.
    • Pratiquer une activité physique d'au moins 30 minutes, idéalement tous les jours.
    • Ne pas fumer.
    • Boire beaucoup d'eau en cas de maladie, par exemple, si on souffre d'une grippe.
      On remplace ainsi les liquides perdus et on peut prévenir le coma diabétique.
    • Avoir une bonne hygiène des pieds et les examiner tous les jours.
      Par exemple, observer la peau entre les orteils : rechercher tout changement de couleur ou d’apparence (rougeurs, peau en écailles, vésicules, ulcères, durillons).
      Informer son médecin des changements notés.
      Le diabète peut causer de l'insensibilité dans les pieds.
      Tel que mentionné précédemment, de petits problèmes mal soignés peuvent dégénérer en graves infections.

    Conclusion

    Les 2 principaux types de diabètes sont des maladies différentes mais caractérisées par un excès de sucre dans le sang et doivent être prises au sérieux et traitées efficacement.
    Il n’y a pas de « petits diabètes » ou de diabètes plus graves que d’autres.

    Malgré la recherche médicale qui avance tous les jours, le diabète reste une maladie qui se soigne très bien mais qui ne se guérit pas.
    Il faut donc toute sa vie, se surveiller, garder de bonnes habitudes alimentaires et d’activité physique, prendre régulièrement ses médicaments.
    Un diabétique peut donc être un malade en bonne santé ! Oui à la qualité de vie !




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