Allergie à l'oeuf
L’allergie à l’œuf est l’allergie dominante des nourrissons entre 0 et 6 mois.
Elle est la cause de 30% des allergies alimentaires des enfants et 7 à 8% de celles des adultes.
L’œuf représente donc l’un des principaux allergènes chez l’homme.
La guérison de l’allergie à l’œuf est longue à obtenir : pour plus de la moitié des enfants, l’allergie persiste après 2 ans et demi d’éviction.
Ce sont les protéines de l’oeuf qui sont responsables de cette allergie.
Les allergènes majeurs sont l’ovalbumine et l’ovomucoïde.
Dans une moindre mesure peuvent être impliqués : le lysozyme, la conalbumine et les lévithines.
Dès son ingestion (à l’identique du lait), l’œuf peut provoquer une réaction sévère.
Les symptômes peuvent être respiratoires (asthme) ou cutanés (eczéma, urticaire).
Si la présence d’une allergie aux œufs est confirmée, il est souhaitable de consulter un(e) diététicienne pour obtenir des informations supplémentaires sur les allergies alimentaires et pour vous aider à faire les bons choix alimentaires.
Éliminer des aliments inutilement peut compromettre votre santé.
La prévention passe essentiellement par le respect de l'âge d'introduction de l'oeuf.
À quel âge mon enfant peut-il commencer à manger des œufs?Si votre famille présente des cas d’allergies alimentaires, posez la question à votre médecin ou à un allergologue.
Si aucun membre de votre famille n’est allergique à un aliment, procédez de la façon suivante :
- vers l’âge de 9 mois, commencez par 1/4 de jaune d’œuf cuit
- puis augmentez progressivement 1/2 puis 1 jaune à 10-12 mois.
- et, vers l’âge d’un an, donnez-lui du blanc d’œuf cuit en y allant progessivement également. Son système immunitaire sera alors prêt à les accepter.
Les particularités du diagnostic :
Le diagnostic se fonde sur une étude soigneuse de l'anamnèse, la réalisation de prick-tests (performances améliorées avec les aliments frais), la prescription et l'interprétation correcte des dosages d'IgE spécifiques, et surtout le test de provocation par voie orale effectué sous surveillance étroite en milieu spécialisé.
Comme beaucoup d'autres allergènes alimentaires, l'œuf est très présent dans les préparations agroalimentaires, et souvent de manière masquée.
De plus, les protéines allergisantes sont nombreuses et prennent des noms variés, ce qui rend la lecture des étiquettes particulièrement difficile.
Exemples de termes utilisés sur les étiquetages pouvant suggérer la présence d’œuf :(liste indicative et non exhaustive)
- Albumine
- Ovalbumine
- Ovomucoïde
- Blanc d'oeuf (egg white)
- Mayonnaise
- Ovoglobuline
- Globuline
- Conalbumine
- Lysozyme (E1105)
- Ovovitelline
- Livétine
- Lécithine
- Jaune d'oeuf (egg yolk)
- Vitelline
Il est conseillé d'éviter tous les produits alimentaires qui peuvent contenir des protéines d'œuf :
- mayonnaise ;
- biscottes, pain doré, pains, brioches, ;
- pâtisseries ;
- plats préparés, préparations à desserts
- Beignes, biscuits, bonbons (centre crémeux au chocolat), crêpes, gâteaux, gaufres...
- Consommés
- Crème glacée, glaçage, crème anglaise, nougat, guimauve, sorbet, desserts à base de gélatine
- Orange Julep®.
- Sauces à salade César, béarnaise, hollandaise, Newburg, tartare.
- Vinaigrettes (certaines catégories).
- Soupe aux raviolis chinois, soupe aux nouilles.
- Certains soda à la racinette (root beer).
- Attention!
Les bretzels, les bagels et certains autres aliments peuvent être glacés avec des jaunes d’œufs.
Pour certains aliments, on utilise le jaune d’œuf comme agent moussant : bière, café au lait, cappuccino.
Attention ! Certains produits d'hygiène comme le savon ou le shampooing contiennent des protéines d'œuf.
Cliquez ici pour voir la liste des aliments autorisés en cas d'allergie à l'oeufCertains médicaments et vaccins sont préparés avec des protéines d'oeuf :
* médicaments pour :
- les maux de gorge ;
- les aphtes ;
- la rougeole-oreillons-rubéole (ROR) ;
- la grippe ;
- la fièvre jaune.
Des protocoles existent pour les réaliser sous surveillance médicale.